L'avortement raconté par John Irving

L’orphelinat de Saint Cloud’s. Fin fond du Maine. Années 30-50.

Wilbur Larch, gynécologue, accompli sa mission. Mettre au monde des enfants non désirés, futurs orphelins dont il prendra soin, l’œuvre de Dieu. Interrompre illégalement des grossesses, la part du Diable.

Homer Wells, orphelin qui fera de Saint Cloud’s son refuge après plusieurs tentatives d’adoption ratées, deviendra maître dans l’art d’accoucher les femmes. Il réprouve toutefois les avortements pratiqués par son mentor et finira par quitter l’orphelinat pour faires ses propres expériences.

C’est sans prendre parti et sans jugement, pour ou contre l’avortement, que John Irving nous fait réfléchir aux arguments de chaque camp.

A travers une palette riche et variée de personnages, tous excellemment dépeints, l’auteur nous pousse à nous questionner sur la naissance de la vie.

Est-ce soigner et aider que de pratiquer un avortement ? Un fœtus est-il vivant ? Un médecin peut-il refuser d’interrompre une grossesse ?

Une fresque initiatique. Un roman merveilleux.

Des personnages touchants à qui le lecteur ne peut que s’attacher.

Malgré les thèmes abordés - avortement, inceste, viol, abandon - c’est une ode à l’amour et à la famille que nous raconte Irving dans son roman L’œuvre de Dieu, la part du diable.

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L’avortement en droit Français

L’interruption volontaire de grossesse (IVG), longtemps pénalisé en France, a été légalisé par la loi Veil du 17 janvier 1975.

Toute femme enceinte, y compris mineure, qui ne souhaite pas poursuivre une grossesse peut demander l'interruption de sa grossesse.

La loi fixe à douze semaines de grossesse (14 semaines d'aménorrhée) la période pendant laquelle une femme peut demander une interruption de grossesse.

L'avortement pour motif médical est possible lorsque la grossesse met en danger la vie de la femme, ou lorsque le fœtus est atteint d'une maladie grave et incurable au moment du diagnostic, peut être pratiqué au-delà de ce délai, jusqu'au dernier moment de la grossesse.

Manon Troin